La spiritualité chez Serge Lama

A quelle heure arrive le bateau ?
Mais monsieur il n'y a plus de bateau
A quelle heure arrive mon avion ?
Mais monsieur il n'y a plus d'avion
A quelle heure arrive le dernier train ?
Mais monsieur il n'y a plus de train.

A quelle heure arrivent les chevaux ?
Mais monsieur il n'y a plus de chevaux
A quelle heure arrivent les mulets ?
Mais monsieur il n'y a plus de sentier
A quelle heure arrivent les oiseaux ?
Mais monsieur le ciel est bien trop haut.

A quelle heure arrivent mes parents ?
Mais monsieur il n'y a plus de parents
A quelle heure arrivent mes amis ?
Mais monsieur il n'y a plus d'amis
A quelle heure arrive le Bon Dieu ?
Mais monsieur il n'y a plus de Bon Dieu.

A quelle heure arrive le bon vin ?
Mais monsieur il n'y a plus de raisins
A quelle heure l'oubli va m'emporter ?
Mais monsieur vous n'oublierez jamais
A quelle heure alors irais-je au ciel ?
Mais monsieur vous êtes éternel

En principe l'homme véritable, l'homme vrai est à l'image de Dieu, éternel.

"Car, que voulons-nous dire par Homme? Une âme incréée et indestructible qui a fait sa demeure dans un mental et un corps créés de ses propres éléments." (Shrî Aurobindo P&A)


Si l'on considéré cette dimension de l’âme que sainte Thérèse d'Avila met en avant, alors nous sommes à Son image mais d’une façon générale, l’homme se regarde dans une glace, voit une espèce de chimpanzé et se dit fièrement : « Je suis fait à l’image de Dieu. » C’est ce qui s’appelle inverser le sens de la Loi, et prendre Dieu pour un chimpanzé. Il faut se garder de ce genre de comparaison, si on veut connaître ce que nous sommes en vérité, en réalité.


« Accepterais-je la mort ou ferai-je face pour me battre contre elle et conquérir ? Il en sera selon ce que Dieu en moi choisira. Car, que je vive ou meure, je suis toujours. » (Shrî Aurobindo P&A 375)

On peut alors se demander pourquoi tant de religions, sectes et méthodes. Simplement pour en prendre conscience car il ne suffit pas de le savoir pour en vivre.

Et c'est le Nirvana !

En réfléchissant bien à ta question, je te répondrai que la peur préserve la vie. Malgré tout ce n'est pas une obligation d'avoir peur de la mort. Si c'était une obligation Exit Suisse n'existerait pas, par exemple.

Voir conditions pour obtenir une assistance au suicide : http://www.exit-geneve.ch/conditions.htm

Saro a écrit:

… / … l’homme se regarde dans une glace, voit une espèce de chimpanzé … / …

 
Se regardant dans un miroir ; un chimpanzé verra un congénère lui renvoyant des signaux émotionnels identiques aux siens.
 
Un orque par contre se reconnaît dans l’instant.
Très joueur de nature, il s’y regarde faire le pitre, en faisant des bulles, en tirant la langue, en se roulant sur lui-même, etc.
Son plaisir solitaire est manifeste.
 
Un homme (une femme souvent !) se met en recherche non de son image, mais de l’« effet » que cette image produira sur un de ses congénères.
 

Saro a écrit:

… / … et se dit fièrement : « Je suis fait à l’image de Dieu. »

 
Pas exactement, me semble t’il.
 
Je pense qu’il peut (éventuellement) se dire : « Je suis séduisant comme un Dieu. »
 
S’il n’est pas de cet avis, alors il (elle) remettra une couche de maquillage …
 

Saro a écrit:

… / … C’est ce qui s’appelle inverser le sens de la Loi … / …

 
La Loi Majuscule, c’est celle que j’édicte :
Quand je tourne la tête, elle aussi change de direction ; ainsi, quel que soit mon sens de marche, je ne risque aucun torticolis.
 

Saro a écrit:

… / … prendre Dieu pour un chimpanzé. … / …

Encore pas de votre avis :
Devant une glace, un homme se prend pour le Dieu de la séduction.
 

Saro a écrit:

… / … Il faut se garder de ce genre de comparaison, si on veut connaître ce que nous sommes en vérité, en réalité.

 
À mon humble avis, pour, comme vous l’écrivez « connaître ce que nous sommes » (une expression dont je vous laisse la paternité) ... il faut mourir.
 
Pour ma part, je préfère écrire « pour ne pas se raconter d’histoires » ; il faut se tenir debout devant un grand miroir, tout nu, avec tout ce qui peut pendouiller (et gigoter un peu si le pendouillage n’est pas probant), tout ça sans fard ni maquillage, en se disant « c’est ça que verra celui qui fera ma toilette mortuaire ».
 
Vous pouvez me croire, question « idolâtrie » ; ça calme !
Car ce n’est que ça, le « rapport au miroir » : une fabrication d’idole.
 
Non ? …

Si tu le dis, c'est que cela doit être vrai pour toi.

La dimension absolue que suggère celle de "vrai" m'est bien trop étrangère pour que j'utilise ce terme dans les domaines des sciences humaines, où c'est l'interprétation qui prévaut.

Je préfère dire que ma perception "des autres" se construit au confluent d'une bonne connaissance de moi et d'une excellente faculté d'observation de mon environnement.

En effet, j'ai passé mes premières années de vie à la limite de l'autisme ; à "regarder" le monde mieux que je le fais aujourd'hui.
Ainsi, vous n'imaginez pas comme la façon de se placer dans un groupe, de s'asseoir, de tenir un verre ou mieux une cigarette, "parle" de ce que s'applique à cacher le sujet concerné.

Donc ... "vrai pour moi" n'est pas le terme exact ; cependant et très relativement, il y a un peu de ça :
Je me fie à mes interprétations.

... ... ... ...

Le rapport au miroir, par exemple ...

J'habite dans un petit deux pièces, sous le toit mansardé d'une vieille maison centenaire.
En guise de salle de bain, il n'y a qu'une cabine de douche, dans un recoin.

Le matin, force de l'habitude, je me réveille en général quelques minutes avant que le réveil ne sonne.
J'allume ma veilleuse de table de nuit, puis me rase, encore dans mon lit douillet.
Ce n'est qu'ensuite que je me réveille totalement, sous la douche.

Je serais bien en peine de voir mes cernes (je suis insomniaque), car chez moi ...
... il n'y a pas de miroir.

Ce n'est qu'en arrivant face à celui du hall de l'usine que je réalise parfois à quel point ma présentation est douteuse, avec par exemple des cheveux hirsutes.

Vais-je alors concéder l'achat d'un miroir pour arranger la chose avant de partir ?
Non ... car dans le fond ; je n'en ai rien à beurrer.

... ... ... ...

Dans mon texte ci-dessus, je n'ai fait que réagir à l'évocation que vous, vous aviez faite du miroir, et de ce qu'il est possible d'y voir.

Apparemment, cet écrit ne semble pas vous avoir beaucoup inspiré ...


Permettez moi une petite question personnelle :
Le matin, vous regardez-vous dans une glace, lorsque vous vous rasez ?

Je ne me rase jamais le matin et le soir, je suis bien trop fatigué pour me poser des questions sur mon image. En fait, je ne la regarde pas vraiment.